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L'Eglise se rapporte à trois époques : la nef est entièrement du XIIIe siècle; l'unique bas-côté, qui est au nord, est du XIVe, sauf un pilier taillé à chanfrein, et la voûte imitée de la transition. Le transept à pendentifs appartient au XVIe. La sacristie remonte à 1660 et la chapelle dite de Sainte-Barbe à 1661.
Les contreforts sont tous du XIIIe siècle. Cela avec la nef donne l'âge de l'église. On remarque, aussi, du temps, quelques ornements en dents de scie. Le clocher a été placé au chevet en 1847. Le portail, refait à la Renaissance, n'a pas cle style.
Le choeur et l'abside pentagonale sont également cle l'époque de la Renaissance. Le maître-autel a été donné par Anne.d'Autriche qui fit faire une neuvaine en 1637 pour elle par l'abbesse de Poissy et en fit une en personne en 1675, devant la statue de sainte Osmanne. Dans le tombeau sont cinq tapisseries anciennes et précieuses. Les panneaux reproduisent deux scènes cle l'Adoration des Mages. Le tabernacle est de 1778. Il est marqué du chiffre des abbés de Saint-Denis, seigneurs du lieu.
La vaste fenêtre flamboyante ternée et trilobée qui éclaire le sanctuaire est couverte cle vitraux d'où se détache, au centre, un Christ: entre les deux larrons. Les deux fenêtres des bras du sanctuaire sont également ornées de vitraux. Tous ces vitraux portent vraisemblablement la date de l'un d'eux : 1534. Il faut admirer les sept scènes de la légende de sainte Osmanne dont il existe des reliques ainsi qu'une statue en pierre. A noter encore d'autres statues en pierre : un Saint-Antoine, une Sainte-Barbe.
Le jubé Louis XIII qui précède le sanctuaire est surmonté d'un Christ en Croix entre une statue de la Mater dolorosa et un Saint-Jean, aux plis tombants dans le goût des statues cle portail cle cathédrale des XIIe et XIIIe siècles. Une autre statue de même style représente la Vierge et l'Enfant. La Vierge a les bouts cle pied carrés caractéristiques d'une époque.
On voit une piscine à arc trilobé du XVIe siècle, un baptistère à godron du XVIIe siècle et un bénitier doublé intérieurement d'une sculpture cle coquillage figurant un trèfle (XIVe) ; huit têtes en ronde-bosse le décorent à l'extérieur.
Le carrelage est dû à M. Héron de Villefosse. |
