 |
L'église était un ancien prieuré. Le cloître, qui était contigu au latéral droit, a été démoli ainsi que le porche. C'est un édifice au sol sur exhaussé de 50 centimètres, à trois nefs, à deux chapelles formant transept voûté en pierre.
Le portail, les chapiteaux de la nef et trois piliers rectangulaires sont romans. Ces chapiteaux sont sculptés d'entrelacs, de volutes ou oreillettes, et d'animaux plus ou moins héraldiques : un lion passant, un léopard, une licorne, un animal fantaisiste se mordant la queue, un ichtius, des godrons ; on en voit qui sont sculptés sur marbre en tresses d'osier dont un à la chaire et rappelant les sculptures des temples païens du IVe siècle.
La voûte de la nef ressemble à une voûte romane du XIe siècle; mais les travées sont de l'ogive du XIIe. Des piliers circulaires à tailloirs, des colonnettes jumelles et des chapiteaux à feuilles d'eau sont du XIIIe, ainsi que la voûte du choeur à deux tores séparés par une gorge. Ses piliers et ses chapiteaux, reproduisant des sculptures de feuilles de chêne, glands, raisins, variés, nous donnent la transition. Quelques consoles à feuilles d'eau et choux sont du XIIIe. L'abside est marquée par son triplet XIIIe siècle. Les fenêtres sont romanes XIe ou ogivales XIIIe. On voit des géminées à rosaces du XIVe, comme le sont aussi les arcades simulées des murs.
Le maître-autel en pierre, XIIIe siècle, a été retrouvé quand, en 1839, on a refait le dallage. Trois colonnettes à bases à griffes, à chapiteaux XIIIe, en supportent la pierre. Une Assomption orne le centre du retable. Une magnifique statue de la Vierge et l'Enfant est en pierre. A noter aussi un Crucifix en bois.
La Révolution a détruit les tombeaux de la chapelle seigneuriale. Il reste des inscriptions commémoratives des familles cle Clausse et d'Argouges, et, dans un latéral, une pierre tombale du seigneur Gautier de Fleury (1275)
En savoir plus ...
|
