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L'église à été construite.au XIIe siècle par les chanoines de la collégiale de Saint-Martin de Champeaux, avec l'aide du seigneur Gautier. Ces religieux devinrent, au XIIIe siècle, propriétaires de la seigneurie des Hauts-Champs qu'ils conservèrent jusqu'à la Révolution. L'église fut rebâtie au XIIIe, tout au moins le choeur dont la voûte en pierre est à croisée d'ogive à double tore avec moulure intermédiaire et le chevet qui est percé d'un triplet.
La voûte de la nef a été refaite deux fois : au XVe siècle et au XVIIIe. L'abside a été restaurée en 1845. On voit des colonnettes d'angle à chapiteaux XIVe. Les triples colonnettes des dosserets du choeur et de la nef, qui est unique,sont du XIIIe. De l'église primitive du XIIe siècle, il reste un peu du clocher dont la flèche, abattue par la foudre en 1675, a été refaite ; deux masques aux chapiteaux de l'abside.
Il faut noter, dans cette église, un lutrin du style de la Renaissance, quatorze stalles sculptées aux accoudoirs et aux miséricordes, un confessionnal découpé de sculptures avec les clefs de saint Pierre en sautoir, une statue de la Vierge en bois, un reliquaire qui fut caché à la Révolution sur le chemin de Grandvilliers : il contient une fraction de la couronne d'épines rapportée en France par saint Louis et donnée par la Chambellanne à l'église. L'Adoration des Mages, de Simon Vouet, donnée à l'église par Nicolas Vigner, conseiller d'Etat, a été cédée à la cathédrale de Meaux en 1859. C'était une copie d'un tableau de Philippe de Champaigne (1628). Il existe quelques pierres tombales dont celle de Louis Thiboust et de sa femme, née de Juvigny (1706-1722). |