Eglise Saint Yon de Lesigny
Patrimoine Religieux de Seine-et-Marne - Eglises de Brie-Sénart

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Eglise Saint Yon - Lesigny - Patrimoine Religieux de Seine-et-Marne

L'église de Lésigny a été construite au XVIe siècle par le seigneur Louis de Poucher sur l'emplacement d'une autre église de la transition. La différence se voit entre le portail et la petite porte. Celle-ci est romane et nue ; celui-là est du XIVe siècle. Avec les contreforts appareillés, la tourelle engagée percée de meurtrières et le pignon portant accroupi un dragon ailé en pierre, c'est tout ce qu'on peut attribuer à l'ancienne église. La nouvelle, caractérisée par ses fenêtres flamboyantes de la première période de la Renaissance,
ne fut inaugurée que deux ans après la mort de son fondateur, en 1523. Le duc de Luynés la restaura en 1667 et le curé Divry en 1677. Celui-ci refit la nef et le clocher. La flèche, pentagonale, coquette et élancée, s'élève à 45 mètres de hauteur, et penche légèrement par suite du fléchissement d'un de ses supports.
Le portail montre un tympan vide où l'on voit les deux niches que devaient occuper jadis saint Martin et son pauvre, d'après M. Lionel de Crèvecceur, auteur d'une monographie de cette église. Les arcs et les archivoltes sont ornés de pampres de vigne avec leurs raisins et de sculptures d'oiseaux, dragons et marmousets. Le trumeau, privé de sa haute statue, s'orne d'un profil de médaille au centre. Les deux vantaux sont ferrés de
gros clous.
A l'intérieur, une nef seulement et une chapelle annexée à l'abside pentagonale. Voûte ogive avec formerets. Aux clefs de voûte des blasons dont celui du fondateur : d'or à un chevron chargé de trois coquilles. En outre, cinq culs de lampes sculptés, voire blasonnés, mais frustres. C'est ce qu'on relève comme sculpture, avec un petit bénitier moderne.
Le duc de Luynes fit la sacristie et le maître-autel et donna le tableau qui l'orne en son centre. Les stalles et les boiseries ont été apportées de l'ancienne église d'Hiverneaux en 1790 avec le rétable. D'aucuns croient que les boiseries seraient celles de l'ancien salon du château de Villarceau. Le tabernacle actuel et les vitraux sont de 1783. Les boiseries de la chapelle de la Vierge et les vantaux du portail à l'intérieur sont décorés de feuillets plissés
dits aussi serviettes. A noter une belle peinture sur bois (XVIe siècle) représentant
saint Jérôme en prières et une pierre tombale de Jehan Lordereau, capitaine
du roi, sieur de la Roche en Forez (1567).
La cloche, qui porte la date de 1735, provient de l'abbaye d'Hiverneaux. Elle est écussonnée aux armes des abbés avec mître, crosse : la Vierge foule aux pieds un croissant. Une cloche-soeur alla au château de Melun, puis à la collégiale de Notre-Dame de l'île Saint-Etienne.

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