Eglise Saint-Eliphe de Rampillon
Patrimoine Religieux de Seine-et-Marne - Eglises de Brie-Sénart

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Eglise Saint-Eliphe - Rampillon - Patrimoine Religieux de Seine-et-Marne

L'Eglise consacrée à Saint-Elyphe a été reconstruite au XIIIe siècle par Jehanne cle Nangis et les Templiers sur l'ancienne église de Saint-Savinien édifiée en 1122. Les arcs-boutants sont une imitation de la transition. Le reste est du XIIIe siècle et le portail dont la galerie des Apôtres est formée d'ogives à têtes trilobées est du XIVe.
Le clocher est à quatre pignons en imitation de l'école normande. Une tourelle à meurtrières accotant le portail est divisée en étages habitables : la pièce du rez-de-chaussée était jadis couverte de peintures à fresque, aujourd'hui presque entièrement effacées. Elle est voûtée et un escalier conduit de cette pièce à la chambre du premier. Le portail est hermétiquement fermé.
Au trumeau la statue en pierre du Christ dans sa niche supporte le modillon du linteau où l'Ange du Jugement dernier sonne de la trompette. Entre les ressuscites qui sortent de leurs tombeaux en rejetant les entraves du linceul on distingue le visage souriant des élus du visage désespéré des autres. C'est un grouillement cle nudités de toutes sortes.
Les deux côtés du portail comportent deux poèmes : le poème de la terre et le poème de l'apostolat catholique. Au-dessous le premier est représenté par vingt-deux ogivettes sculptées, à raison de onze de chaque côté où les saisons et les travaux de la terre sont passés en revue : la semence, le labourage, la moisson, le battage au fléau, la vendange, le foulage, la récolte des fruits, etc. Au-dessus sont les niches des Apôtres pressés de s'essaimer dans le monde au lendemain du jour où leur divin Maître, qui leur indique
du doigt sa plaie décote, sera monté au ciel.
Le tympan du portail a encore pour centre le Christ assis qu'escortent quatre anges, dont deux sont debout et deux agenouillés. Sa tête est, sous la voussure de la première arcade, surmontée d'anges adorateurs. L'arcade elle-même compte treize statuettes ailées. Cinq arcades analogues en ogive complètent la voussure : l'arche médiale est ornée de crochets et l'archivolte de ceps de vigne, de sorte que tout est symbole du travail et de la foi dans ce portail superbe. Au-dessus du tympan est une baie ternée dont l'ogive centrale est géminée et ornée d'une rosace. Un tore XIVe forme une archivolte unique. Deux pilastres encadrent ce tympan et cette baie. Ils se terminent avec le pignon central par trois triangles en tiers-point. Deux gargouilles tranchent dans l'ensemble.
On entre dans l'église par une porte latérale située au nord. C'est un petit portail transition au trumeau vide de sa statue et orné de trois colonnettes à chapiteaux XIIIe siècle. Le tympan est sculpté d'un motif composé du Christ, cle sa mère et deux anges adorateurs. A droite le clocher avec quatre gargouilles d'angle s'élève sur cette façade latérale avec une tour polygonale à meurtrières. Des corbeaux serrés à bouts sculptés forment sous la ligne des toits une autre ligne ponctuée de têtes diverses.

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