Eglise Notre-Dame de Rozay-en-Brie
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Eglise Notre-Dame - Rozay-en-Brie - Patrimoine Religieux de Seine-et-Marne

Les chanoines de l'église de Paris, représentés par « Hildegaud, seigneur de Rozoy-en-Thiérache, » fondèrent, en 1016, à Rozay-en-Brie, un chapitre de quinze chanoines qui fut porté à trente en 1223. On doit leur attribuer la construction de l'église Notre-Dame de la Nativité qui appartient au XIIe et au XIIIe siècles et qui a été restaurée au XVe. Saint Thomas de Cantorbéry en fit la dédicace.
Et, tout de suite, elle est signalée par un événement que rapporte la Chronique de Nangis de 1198. Un prêtre, célébrant la messe, vit soudain le pain se changer en chair et le vin en sang. Il s'enfuit en criant : A Rome ! De là le nom de la porte de « Rome » qu'il franchit. Une vieille peinture à fresque représentait cette scène à la voûte de la nef.
La partie la plus ancienne de l'église est la partie du collatéral sud sur laquelle repose le clocher. Cette partie, voûtée à arêtes boudinées, montre des chapiteaux transition et des colonnes à bases carrées. Cette réserve faite, l'église appartient au XIIIe siècle, par ses piliers massifs à colonnettes multiples par ses arcades jumelles d'entre-colonnement d'où part une colonnette centrale à chapiteaux qui s'élance jusqu'aux voûtes, par son triforium que souligne une rangée de baies ogivales à lancettes et par quelques parties de voûtes que l'on a faites à double tore dans les nefs dans le goût des XIIe et XIIIe siècles. Une autre partie des voûtes à arêtes anguleuses rappelle le XVe siècle. On peut classer à la même époque la voûte et les arcades à trèfles de l'abside dont les deux étages de fenêtres sont toutefois différentes de style. De même la voûte du choeur. Il y a deux styles dans les collatéraux :
le XIIIe et le XVe. Les chapelles sont à la hauteur de l'abside. Les roses et les trèfles abondent; ils précèdent la Renaissance.
Le petit portail flanqué de huit colonnettes à gorge et chapiteaux avec une double archivolte à roses porte le XIVe ; tandis que le grand portail avec son escalier à rampants Renaissance, son pignon à pinacles, son trumeau à niche et son tympan orné d'une archivolte trilobée appartient au XVIe. L'entrée est marquée par une grille en fer forgé, ornée d'une initiale, fermant la chapelle du baptistère, et par le buffet d'orgues aux panneaux XVe siècle et posé en 1731.
A noter des vitraux peints par M. Steinhel père, dont le gendre continua l'œuvre; à noter aussi une magnifique peinture sur bois d'après Léonard de Vinci : un saint Jérôme écrivant, à côté d'une tête de mort lui servant de sablier et d'un lion le regardant par une fenêtre.

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