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Histoire du carême

Le mot carême vient du latin quadragesima qui veut dire quarantième.

A notre époque le carême est la période de quarante six jours entre Mardi gras et le dimanche de Pâques , période pendant laquelle les chrétiens se préparent à la résurrection de Jésus-Christ. Le carême est un temps de conversion , de prière , de pénitence , de partage, de jeûne et d’abstinence. Le principe du jeûne va au delà du simple fait de se priver de nourriture ou d’autre chose, il signifie une volonté de rupture avec les contraintes du quotidien basique et marque une ambition de donner plus d’importance à la vie intérieure pour mieux se tourner vers Dieu. Mais les chrétiens restent appelés à fêter le christ le dimanche pendant cette période. Le jeûne est donc suspendu pendant les cinq dimanches du carême et le dimanche des rameaux. On retrouve ainsi la définition actuelle du carême, période de quarante jours de jeûne et d’abstinence pour se préparer à la fête de Pâques.

L’origine du carême remonterait vraisemblablement au temps des apôtres et serait liée à l’ancien rite de l’initiation. L’initiation chrétienne à l ‘époque est constituée par le baptême, la confirmation et l’eucharistie. Les trois sacrements sont célébrés en même temps par l’évêque lors de la veillée pascale. En effet , baptiser vient d’un mot grec qui signifie " plonger ", " immerger ". Lors de cette cérémonie le catéchumène est plongé trois fois dans l’eau ou on lui verse trois fois de l’eau sur la tête. Cette "plongée" symbolise son ensevelissement dans la mort du Christ d’où il sort par la résurrection avec lui (cf. Rm 6, 3-4 ; Col 2, 12), comme " nouvelle créature " (2 Co 5, 17 ; Ga 6, 15). Il est donc logique qu’elle ait lieu lors de la veillée pascale.
Dans la Didaché ( Doctrine du seigneur transmise aux nations par les douze apôtres ), un texte qui daterait du premier siècle après Jésus Christ, on trouve déjà la prescription suivante : « Qu’avant le baptême jeûnent le baptisant, le baptisé et d’autres personnes qui le pourraient ; du moins ordonne au baptisé de jeûner un jour ou deux auparavant » ( VII,4 ). L’auteur précise même un peu plus loin « pour vous, jeûnez le mercredi et le vendredi » ( VIII,1 ) pour se démarquer de la loi juive qui demande le jeûne le lundi et le jeudi.
Le carême viendrait donc de la volonté de l’Eglise d’accompagner les catéchumènes dans leur jeûne.

La durée actuelle de quarante jours n’a été fixée que plus tard. Comme on l’a vu, l’extrait de la Didaché nous parle d’un ou deux jours. Tertullien, théologien du début du troisième siècle, écrit dans son ouvrage « Du jeûne ou contre les psychiques » « En effet, je vous vois non-seulement jeûner à Pâque et les jours où l'Epoux a été enlevé » ( Chapitre 13 ). Il fait référence ici au temps entre la mort et la résurrection de Jésus-Christ. La durée du carême aurait donc été non pas de quarante jours mais de quarante heures. A noter qu’au moment ou il écrit son livre Tertullien s’est converti à l’hérésie montaniste et ceux qu’il appelle les psychiques sont les chrétiens.
De son côté Irénée, évêque de Lyon, exhorte Victor l’évêque de Rome à ne pas exclure des églises entières parce que leurs pratiques du jeûne pascal même si elles sont hétérodoxes elles n’en sont pas moins très anciennes. Dans une lettre datée de 193 , il écrit : « Les différences se situent non seulement sur le jour mais sur la forme même du jeûne. Quelques-uns pensent qu'ils doivent jeûner un jour, d'autres deux jours, d'autres même plusieurs jours, tandis que d'autres additionnent quarante heures prises à la suite sur le jour et sur la nuit. ». ( lettre citée par Eusèbe de Césarée dans son Histoire Ecclésiastique V,24.12 )
Selon l’abbé Migne dans son dictionnaire des conciles, le temps du jeûne de carême était fixé à quarante jours dans toute l’Eglise au moment du concile de Nicée en 325.
Par contre, pour le rit ambrosien encore en vigueur dans le diocèse de Milan, la durée du carême est toujours de 36 jours. Le carême commence un dimanche , 6 semaines avant Pâques. Si l’on considère que c’est bien Saint Ambroise qui créa ce rit, cela montre que la durée du carême n’était pas encore de quarante jours dans certaines parties de la chrétienté au quatrième siècle.
Ce serait Saint Grégoire pape de 590 à 604 qui aurait fixé la durée du carême à 40 jours. Mais on est surpris de lire dans « La légende dorée » ouvrage de Jacques de Voragine rédigé entre 1261 et 1266 la phrase suivante :
« Observons que le carême contient quarante-deux jours, en comptant les dimanches; si on retranche les six dimanches, il reste trente-six jours d'abstinence qui forment la- dixième partie de toute l’année; l’année étant de 365 jours dont 36 est le dixième mais on ajoute les quatre jours qui précèdent pour avoir le nombre sacré de 40 jours que le Sauveur a consacrés par son jeûne »
On aurait donc, en définitive, deux notions : un « carême » de 6 semaines avant pâques et une période de jeûne de quarante jours avant pâques donc démarrant le mercredi des cendres.


carême - tentation au desert