Dans l’ Eglise primitive le rite des cendres marquait le début de la pénitence publique pour les pêcheurs repentants . Les personnes qui étaient coupables de fautes graves : meurtre, adultère, apostasie, hérésie, ..etc. se présentaient devant la communauté habillés d’un sac de toile rude et couvert de cendre pour montrer leur affliction.
« Eh quoi ? quand toi-même tu introduis dans l'Église, pour supplier ses frères, l'adultère pénitent, tu l'agenouilles en public couvert d'un cilice, souillé de cendres, dans une attitude humiliée et propre à inspirer l'épouvante, devant les veuves et les prêtres. Il cherche à attirer sur soi les larmes de tous, il lèche la trace de leurs pas, il embrasse leurs genoux.» ( Tertullien, De la pudicité 13,7 )
L’évêque leur imposait les mains et les aspergeait de cendre avant de les raccompagner hors de l’église dont ils étaient exclus pendant les quarante jours du carême. Ils étaient chassés de la communauté pour expier leurs fautes et se préparer à recevoir l’absolution publique le jeudi saint. « Il leur faut vivre sans se baigner, tout sordides, privés de toute joie, dans la rudesse du sac, sous l'horreur de la cendre, le visage tout défait par le jeûne » ( Tertullien, De la pénitence 11,1 ) |
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