On ne trouve de référence à la fête de Pâques qu’à partir du début du deuxième siècle. A l’époque elle donna lieu à des conflits au sujet de la date de sa célébration. L’église asiate célébrait Pâques le même jour que les juifs c’est à dire le quatorzième jour de la lune du mois de Nisan. On appelle cette pratique l’usage quartodeciman , elle trouve sa source dans l’ancien testament « Le quatorzième jour du premier mois, au coucher du soleil, ce sera la Pâque en l'honneur du Seigneur. » ( Lévitique 23,5 ). Les autres chrétiens célébraient Pâques le dimanche qui suivait ce quatorzième jour. Cette diversité de pratique provoqua un premier conflit à Rome vers 120 sous la pape Xyste puis un autre sous le pape Anicet ( 155-166 ) mais les deux pratiques restent autorisées. En 157 , Saint Polycarpe , évêque de Smyrne , était venu rencontrer Anicet à Rome pour le convaincre d’adopter l’usage quartodéciman mais n’avait pas réussi. On raconte que cela ne les avait pas empêché de célébrer l’eucharistie ensemble.
La question de la date de Pâques provoqua un schisme à l’époque du pape Eleuthère ( 174-189 ). La situation s’envenima sous le pape Victor ( 189-199 ). Lors de différents synodes les églises occidentales affirmèrent que Pâques devait être célébré le dimanche mais les églises asiates maintinrent leur position. Victor était sur le point de les déclarer donc exclues de la communion mais Saint Irénée lui écrivit pour l’en dissuader.
A la demande de l’empereur Constantin , le concile d’Arles , réuni le 1er Août 314 , établit que la fête de Pâque devait être célébrée partout à la même date. C’est le concile de Nicée qui définit la règle définitive : Le jour de la Pâque est fixé au dimanche d'après le quatorzième jour de la lune, qui suit de plus près l'équinoxe du printemps. |