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Le symbole des apotres - credo de l' église primitive

Introduction

Symbole Apotres

Symbole Saint Athanase 

Symbole Nicée

Selon une tradition très ancienne, le Symbole des apôtres aurait été composé par les apôtres eux mêmes juste avant leur dispersion en l’an 36. Avant de se séparer pour aller prêcher l’évangile, l’Esprit Saint aurait inspiré à chacun d’eux un des articles du Symbole . L’attribution des articles aux apôtres varie d’un auteur à l’autre mais, comme dit Saint Thomas d’Aquin, « Cela n’a pas grande importance ».  ( Scriptum super sententiis - Commentaires du livre des sentences de Pierre Lombard). Une des attributions est la suivante :

Pierre

Credo in Deum, Patremi omnipotentem, Creatorem caeli et terrae.

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre,

André

Et in Jesum Christum, Filium ejus unicum, Dominum nostrum.

Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre sauveur,

Jacques le Majeur

Qui conceptus est de Spiritu Sancto, natus ex Maria Virgine.

Qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie,

Jean

Passus sub Pontio Pilato, crucifixus, mortuus et sepultus est.

A souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli,

Thomas

Descendit ad inferos. ; Tertia die resurrexit a mortuis.

Est descendu aux enfers, le troisième jour, est ressuscité des morts,

Jacques le Mineur

Ascendit ad caelos, sedet ad dexteram Dei Patris omnipotentis.

Est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant,

Philippe

Inde venturus est judicare vivos et mortuos.

D’où il viendra juger les vivants et les morts,

Barthélemy

Credo in Spiritum Sanctum.

Je crois au Saint-Esprit,

Matthieu

Sanctam Ecclesiam catliolicam, Sanctorum communionem.

A la sainte Eglise catholique, à la communion des saints,

Simon

Remissionem peccatorum,

À la rémission des péchés,

Thaddée

Carnis resurrectionem.

À la résurrection de la chair,

Mathias

Vitam aeternam.

À la vie éternelle.

Cette légende a beaucoup inspiré les artistes du moyen age, on la retrouve dans des peintures et des vitraux de différentes églises ( église de Charlieu dans le diocèse Lyon, église Saint Serge d’Angers, etc… ) . On la retrouve aussi dans le calendrier des bergers ( manuscrit de 1493 de la bibliothèque municipale d’Angers ) dont est issue l’image ci dessous :

Symbole des apotres - calendrier des bergers

Sans se prononcer sur l’authenticité de la tradition ; le découpage du symbole des apôtres en 12 articles , découpage qui varie d’un auteur à l’autre, semble un peu artificiel.

Il masque la division communément admise du symbole en trois parties. Ce symbole est , en effet, considéré par les chrétiens comme le reflet de la foi des apôtres en la trinité : Père , Fils et Saint-Esprit. 

Le symbole de la foi des premiers chrétiens n’incluait d’abord pas le Saint-Esprit. Elle était symbolisée par la représentation d’un poisson ( ICHTHUS en grec ). Les lettres qui composent ce mot : I, CH, TH, U, S sont les initiales de la phrase « Jésus Christ de Dieu fils Sauveur ». Ce mot ou le dessin du poisson lui même était parfois gravé sur des anneaux que portaient certains chrétiens à l’époque. On le retrouve aussi sur les murs des catacombes de Saint Calixte à Rome. Ce symbole était un moyen discret de se reconnaître entre ceux qui partageaient la foi en Jésus-Christ, fils de Dieu.

La formule trinitaire apparaît au milieu du 2ème siècle. A cette époque l’Eglise de Rome utilisait lors du baptême le symbole de foi suivant :
« Je crois en Dieu, le Père, le Tout-Puissant,
Et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur,
Et au Saint-Esprit, la Sainte Eglise, la résurrection de la chair »

Vers 180, Saint Irénée de Lyon explique la foi dans le chapitre sur l’Unité de la foi de l’Eglise de son livre intitulé « Contre les hérésies »,

« En effet, l'Église, bien que dispersée dans le monde entier jusqu'aux extrémités de la terre, ayant reçu des apôtres et de leurs disciples la foi en un seul Dieu, Père tout-puissant, « qui a fait le ciel et la terre et la mer et tout ce qu'ils contiennent », et en un seul Christ Jésus, le Fils de Dieu, qui s'est incarné pour notre salut, et en l'Esprit Saint, qui a proclamé par les prophètes les « économies », la venue, la naissance du sein de la Vierge, la Passion, la résurrection d'entre les morts et l'enlèvement corporel dans les cieux du bien-aimé Christ Jésus notre Seigneur et sa parousie du haut des cieux dans la gloire du Père, pour « récapituler toutes choses » et ressusciter toute chair de tout le genre humain, afin que devant le Christ Jésus notre Seigneur, notre Dieu, notre Sauveur et notre Roi, selon le bon plaisir du Père invisible, « tout genou fléchisse au ciel, sur la terre et dans les enfers et que toute langue » le «confesse» et qu'il rende sur tous un juste jugement, envoyant au feu éternel les « esprits du mal  » et les anges prévaricateurs et apostats, ainsi que les hommes impies, injustes, iniques et blasphémateurs, et accordant au contraire la vie, octroyant l'incorruptibilité et procurant la gloire éternelle aux justes, aux saints, à ceux qui auront gardé ses commandements et qui seront demeurés dans son amour, les uns depuis le début, les autres depuis leur conversion ».

On retrouve dans ce texte la formule trinitaire « la foi en un seul Dieu … en un seul Christ Jésus … et en l'Esprit Saint ». On y retrouve aussi une volonté de montrer l’unité de la foi dans un contexte de persécutions ou la multiplication des hérésies provoquait des dissensions entre les chrétiens. Presque tous les éléments du texte définitif du symbole des apôtres sont déjà en place.

Vers 230, Saint Hippolyte, décrit la "tradition du saint baptême" dans son livre intitulé la "Tradition apostolique". Ce livre est le premier document de recueils liturgiques, après la Didachè. Le Symbole baptismal est présenté sous forme interrogative. Ce texte est l'ancêtre direct du " Symbole des Apôtres ":
"- Crois-tu en Dieu le Père tout-puissant ?
- Je crois.
- Crois-tu au Christ-Jésus, Fils de Dieu, qui est né par le Saint-Esprit de la Vierge Marie, a été crucifié sous Ponce Pilate, est mort, est ressuscité le troisième jour vivant d'entre les morts, est monté aux cieux et est assis à la droite du Père; qui viendra juger les vivants et les morts ?
- Je crois.
- Crois-tu en l'Esprit Saint dans la sainte Eglise?
- Je crois".

Chaque confession de foi est accompagnée d’une immersion baptismale. Ce Symbole est un développement du Symbole de l'Eglise de Rome, passé de la forme déclarative à la forme interrogative.
On trouve le texte définitif du symbole des apôtres pour la première fois dans le "Missale Gallicanum Vetus", missel décrivant le rite chrétien en Gaule. Il est inclus dans un sermon prononcé par Césaire d'Arles avant 543.  

Sources :